Aceccar

Je suis née à une époque où les éducateurs avaient pour habitude de séparer les bambins en deux catégories à la fois bien distinctes et comportant une ligne de démarcation infranchissable. D'un côté, vous trouviez les "scientifiques", et de l'autre, les "littéraires". Au grand désappointement des adultes qui m'entouraient et qui semblaient savoir ce qui était bon pour moi, je me situais du côté obscur, à savoir là où le voisinage des livres et de la chose écrite suffisait à remplir ma vie d'écolière, d'étudiante puis de professionnelle. Oui, c'est bien connu, il n'y a que les individus un tantinet rabat-joie pour préférer la compagnie des livres à celle d'une joyeuse bande d'amis faisant la fête et "profitant de la vie". Qu'à cela ne tienne! Sitôt mes études interrompues, j'ai suivi une formation de lectrice-correctrice, tout en prenant la décision de me mettre à écrire. Décision ô combien radicale (mais de ce radicalisme qui vous transporte, vous guide et gomme les frontières entre ce qu'on appelle communément "le travail" d'un côté, et les "loisirs" de l'autre. Quant à la perspective de la retraite, ce n'est pour moi qu'une notion sans substance, un concept creux à jeter aux orties, une tête de poisson mort à jeter aux mouettes dans le sillage d'un navire qui continue sa route).
Je sais que lirai et écrirai jusqu'à mon dernier souffle.
J'ai commencé très tôt à lire, mais l'écriture ne m'a tenaillée qu'à l'âge adulte. J'ai alors produit plusieurs romans, avant de créer mon blog, consacré à la science-fiction, un domaine qui m'est cher.
Aujourd'hui, j'aimerais joindre l'utile à l'agréable. La pratique du blogging et, plus particulièrement, l'habitude de rédiger des billets, m'ont permis d'appréhender une écriture plus journalistique, plus synthétique, sur des sujets variés propres à stimuler et à ravir ma nature curieuse et insatiable.
J'aurais pu décider d'être une matheuse car, vous l'avez compris, j'abhorre les frontière, les dichotomies, les petites cases dans lesquelles on enferme, on étouffe, on sépare, on enclot, on grillage.
Qui sait, peut-être après la retraite?